• Réflexion sur les statuts

       Tout d'abord, il est certain que jusqu'à présent, l'appropriation des statuts n'a pas été l'élément déterminant pour adhérer au Club, loin s'en faut. Je ne me souviens pas les avoir consultés depuis mon adhésion en 1991, avant cette restructuration pour le moins discutable. A ma connaissance, personne dans la section Méditerranée non plus.

     Par contre, si le Club veut exposer ses statuts en pleine  lumière, il ne faut pas qu'ils prêtent le flanc à la critique.

     Si l'on osait faire un parallèle, on pourrait comparer  l'organisation du Club à celle de notre République: le Président et ses ministres (bureau national) désignent les préfets (responsables de section). Ce système a bien fonctionné jusqu'aux 2 avatars de l'an dernier dans les sections Ile-de-France et Provence. Or, la TU existe depuis 1968 . Admettons une moyenne bon an, mal an, de 10 sections dans le Club. Cela fait environ 40x10 = 400 renouvellements annuels de responsables. Les 2 cas en question représentent à peine: 2/400 = 0,005 soit 0,5 % de litiges sur cette durée ! Cela valait-il la peine de se précipiter de la sorte sans prendre l'avis de l'ensemble des membres (consultation facile dans la majorité des cas grâce à Internet) ?

     De plus, la procédure adoptée récemment permet-elle de solutionner infailliblement ce genre de problèmes ? Rien n'est moins sûr. Permettons-nous une simulation * avec celui des 2 cas que nous connaissons le mieux dans notre section : celui Alain D'Ollonne (AO) <-/-> Frédéric Martin (FM). 

     Donc AO et FM remplissent leur feuille de candidature et l'expédient dans les délais au Comité Directeur (CD). Que fait celui-ci ? Il interroge Patrice Bernard (PB) pour se faire une idée du sujet. PB répond que, paraît-il, FM se serait plus ou moins discrètement vanté d'avoir dérobé un volant au cours d'une brocante et que donc, il pense que AO est plus à même d'endosser la responsabilité de la section. Et après ? Faute d'organiser une confrontation (enquête, jugement) entre les protagonistes et en présence des membres de la section (donc convocation au préalable), le CD fait confiance à PB, refuse la candidature de FM et entérine celle d'AO.  Réaction de FM, la même que celle qu'il a eue l'an dernier : il hurle à la mort pour dire qu'on ne le laisse pas s'expliquer et in fine, il se barre pour fonder un nouveau club. Résultat des courses: retour à la case départ.

    * Rappel: ce paragraphe est une simulation et relate donc une conversation imaginaire. En aucun cas ce qui est dit engage les personnes qui sont citées, Patrice Bernard notamment. Ce dernier nous a demandé de retirer du site la partie écrite en rouge dans le paragraphe ci-dessus. Le retrait à posteriori d'une partie d'un texte déjà paru est contraire à l'exposé objectif d'une affaire extrêmement conflictuelle.

     Ce qui paraît contradictoire dans la procédure de vote figurant dans les nouveaux statuts, c'est d'une part, l'intention de vouloir donner un semblant de démocratie à la désignation du responsable, tout en voulant conserver un droit de regard sur cette désignation, ce qui évidemment n'est pas compatible: quels seront les critères d'agrément ou de refus d'un candidat de la part du CD ? Admettons que l'on adopte malgré tout le principe de ce vote. Comment va-t'il se dérouler : avec un certain quorum, sinon nouvelle assemblée ? Majorité absolue ou relative ? Et s'il y a égalité du nombre des suffrages ? Comme on le voit, la clarification espérée est loin d'être atteinte.

      2 solutions sont, à notre avis, envisageables :

      - soit on annule tout et on reste dans la configuration initiale, mais même ainsi, les anciens statuts sont-ils compatibles avec les canons de la loi 1901 ? En d'autres termes ces statuts ont-ils été déposés à la Préfecture et ont-ils un n° d'agrément ?

      - soit on reconnaît que la vie des sections doit être gérée par elles-mêmes et on  envisage une structure de club pour chaque section. Mais là, il faut avoir le courage de prononcer le mot maudit : Fédération (ou Amicale, p. ex. -> Amicale des Clubs Citroën) . Notre proposition, faite le 25 janvier dernier, a été  balayée péremptoirement. Au regard paraît-il, du fiasco de la fédération IDéaleDS. Pourtant, ce ne sont pas les fédérations qui manquent et qui, dans leur grande majorité, fonctionnent bien. Sans aller chercher très loin, la FFVE n'est-elle pas un exemple de fédération plutôt réussie ? Qu'y aurait-il de si monstrueux à ce que 18 clubs régionaux existent en tant que tels, ayant tous les mêmes statuts (à définir collégialement, non modifiables individuellement) et reversant la même quote-part à la fédération ? Cela aurait l'immense mérite d'une clarté qui fait défaut aujourd'hui : chaque club avec son bureau aurait son règlement intérieur, tiendrait son AG et tous les trimestres enverrait ses compte-rendus pour la même revue. Cela n'empêcherait pas d'avoir des activités communes inter-clubs (ex-sections) si l'envie et/ou la possibilité s'en faisaient sentir.

      Pour notre part, et sous réserve d'un accord, bien entendu, nous nous sentirions prêts à tenter l'expérience pour un temps limité. Ensuite, au vu des résultats, les autres sections pourraient faire de même quand elles se sentiraient prêtes. Une évolution en douceur au lieu d'une révolution en quelque sorte.

      Bien tractionuniversellement vôtre,

      Charly Perisi pour le "noyau dur" de la section Méditerranée le 30 novembre 2010