C'est fait : nous voici radiés de la FFVE, comme le laissait envisager la communication de notre Vice-président Bernard Fantauzzi lors de notre AG du 26 janvier 2014.
Nous sortons la tête haute néanmoins, aucun grief prévu dans les statuts de la Fédération n'ayant pu être retenu à notre encontre. Mais les liens entre la TU et la FFVE sont trop forts et ont été déterminants.
Rappel des faits.
Le 26 octobre 2012 notre demande d'adhésion à la FFVE, en date du 3 octobre, était acceptée et nous devenions membres sous le n° MA 1257.
Plus d'un an après, sans que nous ayons fait quoi que ce soit à l'encontre de la Fédération, une Lettre RAR en date du 8 janvier 2014, de M. Delagneau alors Président de la FFVE, m'enjoignait de me présenter le 24 janvier à 18h au siège de la FFVE à Boulogne-Billancourt pour m'expliquer sur "les relations entre vos Clubs (la TU et nous) qui semblent particulièrement détestables, et ce apparemment de votre fait".
La lettre continuait par "Conformément aux statuts, cette situation peut entraîner la radiation de votre Club de la FFVE". Pour info, voici l'extrait concerné dans les statuts de la FFVE :
Article 4 (des statuts de la FFVE). Démission, radiation
La qualité de membre de l'association se perd :
1. par la démission ;
2. par la radiation de l’adhérent, prononcée par le conseil d’administration, sur proposition du bureau :
a - pour non paiement de la cotisation un mois après la troisième relance restée sans effet,
b - pour motif grave : non respect caractérisé des statuts ou du règlement intérieur, atteinte grave, matérielle ou morale à la Fédération ; dans ce dernier cas, la radiation n’est prononcée qu’après que l’adhérent, représenté par son président ou son délégué mandaté à cet effet, ait été entendu par le conseil d’administration de la Fédération. La radiation est entérinée par le conseil d’administration, sauf recours à l’assemblée générale.
Comme vous pouvez le constater, rien dans les statuts n'envisage le cas de mésentente entre deux clubs adhérents.
Je ne me suis pas rendu à cette lointaine convocation parce que la LRAR m'a été remise trop tard pour m'organiser et aussi à cause de la proximité de notre propre AG. De plus, qui aurait payé les frais générés par une telle convocation (voyages, hôtel, restos) ? (Notre jeune Club vivant grâce à ses cotisations de 20 € ?).
Bien entendu, j'avais répondu à M. Delagneau, d'abord par mail par politesse et pour la rapidité, puis par LRAR pour la forme. Je lui disais notamment que notre séparation d'avec la TU s'apparentait à un divorce et que certains divorces se passaient bien, d'autres non. Et qu'en tout état de cause, ce n'est pas forcément le conjoint le plus lourd (en terme de nombre d'adhérents) qui a raison.
Le 29 janvier nouvelle LRAR où M. Delagneau s'étonne, malgré mes explications circonstanciées, de mon absence le 24 janvier et "m'informe des décisions prises par le Bureau de la FFVE : Il vous est donc demandé de retirer de votre site, tous les textes concernant la TU, ses dirigeants, ou d'autres Clubs". Petite précision : les textes concernant la TU et ses dirigeants sont la transcription des événements qui ont conduit à notre séparation. C'est donc un devoir de mémoire pour nous de les conserver consultables par ceux qui veulent se faire une opinion sur notre démarche. Quant à la mention "...d'autres Clubs" : elle reste pour nous toujours incompréhensible.
M. Delagneau s'étonnait ensuite de voir mon adresse personnelle figurer sur le papier à en-tête du Club. Que je sache, M. Delagneau lui non plus, n'habite pas au Siège social de son Association.
J'ai à nouveau répondu par LRAR à M. Delagneau (je n'ai jamais, de toute ma vie, connu une telle densité d'échanges recommandés avec accusé de réception !). Je l'informais que l'agressivité en cause dans nos rapports avec la TU était plutôt du fait de ce Club. En ce qui nous concerne, notre divergence avec la TU s'est limitée à notre départ. Je l'ai ainsi mis au courant, ainsi que son Bureau, des mails injurieux qui ont circulé à notre encontre et au passage, lui rappelais la différence entre adresse personnelle du Président et adresse du Siège social de son Club.
Las, le 12 février, à nouveau une LRAR. Apparemment, j'ai dû m'exprimer incorrectement car M. Delagneau s'est encore emporté avec véhémence sur le problème des adresses, m'assurant qu'il allait "devoir prendre contact avec les autorités locales monégasques compétentes pour explications" ?!? M. Delagneau est moins formaliste pour son propre courrier car il m'a écrit le 12 février sur un papier à en-tête du Président de la FFVE alors qu'il ne l'était plus depuis le 8 février. Mais passons.
Ensuite avec diverses formules explicatives, il m'annonçait notre radiation de la FFVE. Hélas ce n'était pas un scoop, nous nous y attendions depuis le début.
Puis il m'a fait remarquer sans aménité que j'avais utilisé le terme de "menace" sur notre site (à la fin du CR de l'AG) quand il m'avait contraint de retirer la consultation de sa lettre du 8 janvier. Pour que les choses soient claires, voici les propres termes de M. Delagneau dans le mail qu'il m'a adressé le 29 janvier : "En effet, je m'aperçois que vous avez publié sur votre site mon courrier du 8 courant. Cette initiative malheureuse est totalement inadmissible. Ce cas d'espèce est d'ailleurs traité dans le Code Pénal. Aussi, je vous mets en demeure de faire disparaitre de votre site ce courrier et ce dans les heures qui suivent. En cas de refus de votre part, je ne manquerai pas d'intenter IMMEDIATEMENT une action en justice et ce au nom de la FFVE".
Si ce n'est pas une menace, ça y ressemble beaucoup !
Pour faire bonne mesure, M. Delagneau récidivait dans la foulée : "Bien entendu, il n'est pas question que ce courrier (celui-ci, du 12 février) soit diffusé sur votre site". Ben voyons, comment caractériser cette phrase : menace, ordre, conseil musclé, injonction, intimation, ... ? Faites votre choix !
Conclusion
Vous comprendrez que ce genre de courrier n'appelle pas de réponse : ce serait de l'énergie et du temps perdus.
Les dés sont trop pipés et l'imbrication TU / FFVE trop forte pour que nos explications soient prises en compte avec l'impartialité souhaitable.
Dans cette dernière lettre, M. Delagneau faisait état du résultat du vote : 22 voix pour la radiation, 2 abstentions. Il y a donc 2 membres du CA de la FFVE qui ne sont pas totalement inféodés à la TU. C'est peut-être, avec l'élection du nouveau Président, rassurant pour envisager un avenir dans cette structure que nous respectons malgré tout et à laquelle nous voulons toujours apporter notre pierre.
Pour l'instant, je vais faire nôtre la dernière phrase de la lettre de M. Delagneau "Pour la Fédération, l'affaire est maintenant close" : pour nous aussi.